Miroir magique, miroir magique
Vas-tu me montrer enfin qui je suis
Ma réplique symétrique
Mes contours géométriques
Les limites de mon corps, de mon esprit
Miroir magique, miroir magique
Ai-je bien choisi le chemin de ma vie?
J'improvise et je divague
Je dérive et je zigzague
Si au moins je savais d'où je suis parti?
Peux-tu me dire où est ma vérité?
Ou dois-je la chercher jusqu'au bout de l'enfer?
Miroir magique, miroir magique
Si tu me fais changer de peau averti moi?
Je me croise dans la rue
Je ne me reconnais plus
Tu me fait perdre la face tant de fois
Je me donne rendez-vous
Je m'attends méfiant comme tout
J'ai peur de l'autre qui se fait passer pour moi
Peux-tu me dire où est ma vérité?
Ou dois-je la chercher jusqu'au bout de l'enfer?
Miroir magique, miroir magique
Apprend-moi où est le bien, où est le mal
J'ai gardé dans ma mémoire
Des Jésus contradictoires
Quand je crois faire l'homme, je fais l'animal
Miroir magique, miroir magique
Tu m'as montré des valets, des fous, des rois
Et j'ai joué à trop y croire
Tout ces rôles dérisoires
Mais pour m'applaudir, il n'y avait que moi
Miroir magique, miroir magique
Vas-tu me montrer enfin qui je suis?
Ma teneur en synthétique
Ma dimension politique
La porté philosophique de mon ennuie
Peux-tu me dire où est ma vérité?
Ou dois-je la chercher jusqu'au bout de l'enfer?
Peux-tu me dire où est ma vérité?
Ou dois-je la chercher jusqu'au bout de l'enfer?
Le bateau d'Antony est un bateau bizarre
Des chats et des souris se relaient à sa barre
C'est d'un vieux parapluie qu'il s'est fait une voile
Et d'une poignée de billes qu'il s'offre des étoiles
Mais dis-moi pourquoi embarques-tu toujours sans moi
J'suis pas lourd tu sais j'suis bien plus p'tit que tu n'le crois
J'aimerais voir aussi tous ces pays qu'je connais pas
Allons sois gentil fais une p'tite place à ton papa
Le cirque d'Antony est un cirque bizarre
Tenu par un lion gris qui fume le cigare
Un pingouin anobli dirige la fanfare
Un vieil ours abruti y joue les clowns ignares
Mais dis-moi pourquoi commences-tu toujours sans moi
J'ai toujours pas vu la pieuvre qui compte sur ses doigts
A chaque fois qu'tes éléphants se couchent devant toi
J'ai le dos tourné et je n'vois qu'le noir que je broie
Le petit Antony est un petit bizarre
Qui prétend que la pluie joue bien de la guitare
Le soir il fait son lit au milieu d'une gare
Où arrivent pour lui les choses le plus rares
Mais dis-moi pourquoi ces trains ne roulent que pour toi
Mais dis-moi pourquoi j'suis jamais là quand tu reçois
Tous tes p'tits amis qui viennent des cadeaux plein les bras
J'veux les voir aussi présente leur donc ton p'tit papa
Mais dis-moi pourquoi vois-tu toujours tout ça sans moi
Mais dis-moi pourquoi pourquoi
Dans une cage ouverte, une colombe
rêve à quoi rêvent les colombes
la cage est ouverte et pourtant
la colombe ne sort pas
colombe distraite, qu'attend-elle donc
réveillez-la
dans une cage ouverte, une colombe
rêve juste après la fin du monde
qui n'est plus qu'un désert les voilà, les magiciens de
l'ombre
les fous, les pas sérieux
ceux qui osent chanter dans les décombres
les voilà, portant sur leurs épaules
les rêves ranimés
de tous ceux qui n'ont jamais eu le beau rôle
seuls rescapés de la haine
qui frappa l'espèce humaine
ils ont l'amour pour bannière
et l'espérance pour lumière
dans une cage ouverte, une colombe
rêve, étonnant, avec tout ce bruit
au bout d'une manche à galons
un poing ganté de blanc
s'abat sur la foule qui danse
et ressort rouge sang
ils étaient des magiciens de l'ombre
ils étaient prêts pourtant
a ramener le printemps sur les décombres
pauvres fous, c'est pas des choses à faire
on ne nargue pas impunément
sa grandeur militaire
on repart pour mille guerres
pour la honte et la misère
baladin de l'impossible
c'est perdu, irréversible
dans une cage ouverte, une colombe rêve
qu'elle vole dans le ciel
la porte est ouverte entre son rêve et la réalité
colombe de paix, c'est donc vrai
que tu as les yeux crevés
mmmmmmmmmmm les vaincus doivent se taire
comme les graines les vaincus doivent se taire
comme les graines les vaincus doivent se taire
comme les graines
A nos amours, à nos amis perdus
A nos idoles un peu déchus
A nos combats, nos rêves presques nus
A nos voyages au bout d’la rue
A nos silences, à nos hivers frileux
A nos croyances autour du feu
A nos secrets, à nos trains de banlieue
A nos parents, aux jours heureux
Je lève encore mon verre, un peu comme une prière
Sans violonset sans pleurer
Je marche de travers, auprès de toi mon frère
Peux-tu encore me protéger ?
J’me laisse aller
A nos enfants, à nos désirs de vivre
A nos vieux profs et à leurs livres
A nos princesses charmantes qu’on délivre
A nos nuits blanches, nos bateaux ivres
Je lève encore mon verre, un peu comme une prière
Sans violons et sans pleurer
Je marche de travers, auprès de toi mon frère
Peux-tu encore me protéger ?
J’me laisse aller
Je suis resté qu'un enfant
Qu'aurait grandi trop vite
Dans un monde en super plastique
Moi j'veux retrouver... Maman !
Qu'elle me raconte des histoires
De Jane et de Tarzan
De princesses et de cerfs-volants
J'veux du soleil dans ma mémoire.
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux traverser des océans
Et devenir Monte-Christo
Au clair de lune
M'échapper de la citadelle
J'veux devenir roi des marécages
Me sortir de ma cage
Un Père Noël pour Cendrillon
Sans escarpin...
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux faire danser Maman
Au son clair des grillons
J'veux retrouver mon sourire d'enfant
Perdu dans le tourbillon
Dans le tourbillon de la vie
Qui fait que l'on oublie
Que l'on est resté des mômes
Bien au fond de nos abris.
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil
Juste un sosie, de toi chaque nuit, ne m'apporterait pas l'oubli Daisy, oh oui reviens Daisy, l'espoir d'une vie craque entre mes doigts jaunis
Rejoue-moi ce vieux mélodrame, tu sais celui qui tire les larmes Tu allais toujours bien trop loin comme ces vieux acteurs italiens Rejoue-moi ce vieux mélodrame avec ton regard qui désarme Ces montagnes pour des petits riens au fond moi je les aimais bien.
Juste un grand cri pour verser sans bruit tous les pleurs de mon dépit Daisy oh oui reviens Daisy, mes poings frappent aux portes de la nuit
Rejoue-moi ce vieux mélodrame, tes longs couplets à fendre l'âme Je n'en voyais jamais la fin comme dans ces vieux films italiens Rejoue-moi ce vieux mélodrame, tu sais la scène où tu t'enflammes Tous ces sanglots, tous ces chagrins, je crois que les aimais bien.
Juste un grand cri, pour que résonne l'étendue de nos envies Daisy, reviens-moi Daisy car je te sens qui, croque les grains de ma folie
Rejoue-moi ce vieux mélodrame, tu sais celui qui tire les larmes Tu allais toujours bien trop loin comme ces vieux acteurs italiens Rejoue-moi ce vieux mélodrame, tes longs couplets à fendre l'âme je n'en voyais jamais la fin comme dans ces vieux films italiens.